Les effets bénéfiques du refroidissement des tissus sont amplifiés et plus durables si le refroidissement de ces tissus est suffisamment rapide pour produire un choc thermique.
La chute de la température cutanée à 2oC se fait en moins de 30 secondes et après seulement 2 mn de traitement le refroidissement des tissus à une profondeur de 15 à 20 mm est équivalent ou supérieur à celui d’un traitement de cryothérapie de 20 mn à l’aide des enveloppements froids.
Applications
La cryothérapie par l’air froid est appliquée de manière simple et efficace dans le cadre de nombreuses indications avec les objectifs thérapeutiques suivants :
- antalgie
- réduction des inflammations
- décontracturant musculaire
- stimulation du métabolisme
- réduction des oedèmes
- dynamique sportive : Elle est indispensable au traitement des lésions sportives, idéales pour le traitement naturel des inflammations et hématomes, de contractures musculaires, de déchirures et d’états douloureux.
Les effets physiologiques de la cryothérapie sont bien décrits dans le volume « TRAITER PAR LES AGENTS PHYSIQUES : MANUEL PRATIQUE, par Philippe Bussières et Jocelyne Brual. Cependant, la cryothérapie accentuerait les effets suivants:
- Effet anti-inflammatoire
:
Le choc thermique amènerait une forte diminution (jusqu’à quatre fois) des enzymes responsables de l’inflammation et de leur activité. Il produirait ainsi un arrêt instantané et durable de la crise inflammatoire. - Effet vasomoteur
:
Le refroidissement atteint par le tissu et ainsi que la vitesse à laquelle il y parvient influence les effets vasomoteurs. Ainsi, il est probable que les effets vasomoteurs observés varient en fonction de la profondeur des tissus observés. Au niveau cutané (et probablement au niveau sous-cutané superficiel) on décrit essentiellement trois phénomènes: - création d’une vasoconstriction réflexe immédiate; - création d’une vasodilatation cutanée pouvant atteindre 117% en 20 s (comparée à 80% après 20 mn d’enveloppements froids traditionnels); - normalisation des perturbations de la microcirculation des métartérioles et des veinules, présentes lors des algoneurodystrophie. Ces trois phénomènes, associés à l’effet de pression de l’air, permettraient un massage et un drainage des oedèmes, agiraient sur la stase des capillaire et augmenteraient suffisamment le débit circulatoire pour diminuer la quantité d’histamine, d’acide lactique et de fibrine et pour augmenter la PO2 ou diminuer la PCO2. -
Effet myorelaxant
:
Suite à l’application de froid, des voies réflexes médullaires pourraient produire une forte inhibition des motoneurones gamma et par conséquent une importante réduction du tonus musculaire. - Effet analgésique :
Plusieurs phénomènes peuvent expliquer l’effet analgésique puissant associé à la cryothérapie. Parmi ceux-ci, notons, particulièrement au niveau cutané, l’élévation du seuil des nocicepteurs et le ralentissement (voire un blocage pratiquement complet) de la conduction nerveuse.
En raison de ses effets physiologiques, la cryothérapie pourrait être un outil particulièrement intéressant pour le traitement:
- des problèmes inflammatoires comme lors des conditions rhumatologiques ou traumatologiques aiguës ou en phase de poussée et dans les cas d’algoneurodystrophie en phase chaude;
- des oedèmes et hématomes qui retardent le processus de guérison;
- des phénomènes douloureux ou des spasmes retardant la réadaptation active et les mobilisations ou empêchant la reprise précoce des activités fonctionnelles.
La cryothérapie serait donc une technique de cryocynétique particulièrement efficace pouvant, selon un fabricant, diminuer le temps de rééducation d’environ 40% :
- dans les milieux sportifs de haut niveau
- sur le terrain où elle permettrait souvent un retour au jeu presque immédiat
- post-chirurgical immédiat, visant à prévenir la douleur, l’inflammation réactionnelle et les oedèmes et hématomes
Notons que le froid sec et pur, de qualité médicale, n’entraîne aucun ramollissement des cicatrices et évite les problèmes d’asepsie au niveau de la plaie.